Festivale di musica classica è tradiziunale 7e édition
Du 19 au 29 septembre 2025
Sept années maintenant que les villages du Cap-Corse, et d’autres rughjoni du Cismonte, accueillent à la fin du mois de Septembre dans leur paysage musical le Festival de la Camerata Figarella.
Cette année encore, des dizaines de solistes, musiciens d’orchestres prestigieux, jeunes talents corses et européens se donnent rendez-vous dans le village de Figarella pour affûter cordes et instruments à vents en préparation de 14 concerts, prévus du 19 au 29 septembre, de Rogliano à Prunelli di Fiumorbu, en passant par Luri, Sisco, Brando, Santa-Maria-di-Lota, Ville di Pietrabugno, Corte, Cervione, Volpajola et Pigna.
Le Festival s’ouvrira avec un concert à Luri le Vendredi 19 Septembre avec Cantà in Cumpagnia, rencontre musicale entre la tradition du cantu in paghjella, la musique de la renaissance italienne, et quatre grands improvisateurs : Enea Sorini, baryton italien spécialiste du chant de la renaissance toscane, William Dongois, virtuose du cornetto, ancien instrument roi de la Basilique Saint Marc à Venise, Stefan Légée à la sacqueboute, ancêtre du trombone et Fausto Sierakowski, saxophoniste aux sonorités venues de Grèce.
Pour la première fois au festival, la danse, avec Ammancu, une chorégraphie de Marion Gautier de Charnacé, danseuse à l‘Opéra de Paris, sur la deuxième Partita de Bach interprétée par Juliette Beauchamp au violon, prendra place sur le parvis de l‘église de Rogliano et de la tour gênoise de Miomo.
Le premier dimanche, rencontres et conférence des artistes suivi d‘une soirée festive à Poretto Brando en collaboration avec les rencontres polyphoniques de Calvi.
Suivront deux concerts déclinant le programme Le phonographe et la plume au Musée de la Corse à Corte, et à l’Église de Ville di Pietrabugno. Le public découvrira les musiques de ces compositeurs qui ont récolté et répertorié les musiques populaires des campagnes européennes : Schubert, Komitas et Berlioz. À l’affiche de ces deux concerts, la violoncelliste suédoise Kristina Winiarski qui a fait ses début en tant que soliste à 8 ans, et l‘accordéoniste de jazz franco arménien Noé Clerc.
A Sisco, le mercredi soir, sera donné un concert lecture autour de la figure et de l’œuvre musicale de Maurice Ravel dont on célèbre cette année le 150ème anniversaire. Là-bas vers l’église, nom d’une mélodie grecque arrangée par Ravel, mettra à l‘honneur la violoniste Chiara Sannicandro, lauréate de la Johannes Brahms Competition, autour de la célèbre pièce Tzigane, ainsi que l‘acteur figarellese Sampiero Medori.
Vendredi 26 à Pigna en Balagne et Samedi 27 à Volpajola en collaboration avec Arte Locu, sera présentée une nouvelle création de théâtre musical en langue corse, San Ghjuvanni in Patmos, un texte de Marc Biancarelli sur la musique des cantates de J.S Bach.
Les sonorités de ces cantates proposent une palette de timbres allant d’instruments historique aux instruments moderne, mettant en parallèle le monde ancien et moderne, et éclairant pour mieux percevoir ces émotions et sentiments intemporels qui agite le spectateur à l’écoute du materiel musical utilisé par J.S Bach dans l’écriture de ses cantates sacrées.
Nous aurons la joie d‘accueillir pour ce programme Lorenzo Gabriele, grand traversiste italien, Salomé Gasselin, Victoire de la Musique 2024, à la viole de gambe et Abel Saint Bris, à l‘honneur dans Rejouer l‘archive au festival d’Avignon.
Avant de clôturer ce festival par la traditionnelle fête finale, nous aurons la chance de nous retrouver à l‘église de Castello pour une aubade le dimanche matin à 11h avec la pianofortiste erbalunghese Eleonore Luciani, mettant à l‘honneur les instruments de l‘époque classique dans un programme autour de Mozart, C.P.E Bach, et la virtuose Rebecca Raimondi, professeure à la Hochschule de Francfurt.
En fin d’après-midi, nous nous retrouverons à Figarella avec deux concerts. Une rencontre dans l‘église entre la lyre crétoise, instrument venu du fond des âges, et la viole de gambe dans une composition originale de Martha Mavroidi commandée pour l‘occasion. Le critique musical britannique Micheal Church décrivait Martha Mavroidi en ces mots : « Vous pourriez être à Athènes, Istanbul, Sofia, ou Manhattan, mais la vérité, c’est qu’avec Mavroidi, vous êtes dans tous ces endroits à la fois”.
Nous finirons par une fête dédiée à la musique de danse du Dodécanèse. Les artistes n’oublieront pas d’apprendre au public les pas des danses afin de pouvoir partager ce moment de convivialité et de joie tous ensemble. Ce programme voyagera dans le Fium’Orbu à Prunelli et en Costa verde à Cervioni, en partenariat avec le centre culturel Anima et l‘ADECEC.
Nous sommes heureux de vous retrouver et vous rencontrer lors de cette nouvelle édition préparée avec passion et avec une belle affiche déssinée par le designer et architecte italien, Michele De Lucchi, un ami de notre association.
A prestu ind’è voi,
A Camerata Figarella
